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Portrait : « Quand on veut, on peut… »

Dernière mise à jour : 16 févr. 2023

Iliana,  étudiante en 5ème année Formation initiale Post-bac, a suivi  ses études tout en travaillant parallèlement au sein de différentes unités de gendarmerie. Elle nous raconte…


Du plus lointain qu’elle se souvienne, Iliana a toujours rêvé d’être officier de gendarmerie. Elle ne vient pourtant pas d’une famille de militaires, mais c’est son désir de vouloir protéger, d’être dans la maîtrise de soi, du respect pour les choses ordonnées qui la dirigent très tôt vers cette carrière. Et puis d’un caractère décidé, c’est aussi par goût du défi à relever, lorsque son ambition se heurte aux idées traditionnellement bien ancrées sur la place d’une femme dans l’univers très masculin de l’armée. C’est finalement au détour du Festival de Cannes, ville où elle réside alors, que se fait la rencontre avec la garde républicaine, et que son objectif se dessine alors.

Tout en nourrissant ce rêve, elle entretient une passion pour les chevaux et l’équitation depuis l’âge de 4 ans. Passion qui ne lui vient pas, non plus, de son entourage, et pour laquelle elle se donne à fond, de loisir jusqu’en compétitions nationales. Une passion qu’elle alliera plus tard à son premier objectif qu’est la gendarmerie.

C’est au sortir du lycée, après un bac STL (Sciences et Techniques de Laboratoire), qu’elle s’engage dans une préparation militaire en gendarmerie de 3 semaines, au cours de laquelle elle apprend toutes les ficelles du métier, et qui débouche sur un contrat au 1er régiment d’infanterie de la garde républicaine, pour lequel elle est réquisitionnée au minimum 5 jours par an. Elle commence fort en enchaînant quasiment une à deux gardes par semaine, et débute au poste de sécurité de caserne, puis effectue de nouvelles formations, fait ses armes à la cavalerie, puis au PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie) pour finir enfin actuellement à la CSPR (Compagnie de Sécurité de la Présidence de la République).

Mais Iliana mène plusieurs vies en parallèle, et elle s’inscrit à HOLISTÉA après le bac ; car pour réaliser son rêve, et accéder au concours d’officier, il lui faut un bac +5. Ne prenant pas ce choix d’études à la légère, bien qu’il serve à priori un autre objectif, elle s’interroge vraiment. Et l’ostéopathie correspond à une autre facette de son identité : apporter quelque chose de positif, du bien-être, dans la vie des autres.

Et elle n’est pas déçue par ce choix, au contraire. Au-delà de l’aide à l’autre qu’elle peut apporter, même un bienfait si minime soit-il (par exemple en soins palliatifs), elle se découvre elle-même, grandit, mûrit et s’enrichit d’une réelle expérience de vie. Elle découvre la patience indispensable pour un ostéopathe, la puissance du langage corporel,…

Quand on lui demande si cela n’a pas été trop dur de mener de front ces deux projets, elle nous répond que, de toute façon, elle n’avait pas le choix, que pour réaliser son rêve elle a du s’en donner les moyens, qu’on n’a rien sans rien. Alors ce n’est certes pas sans difficultés qu’elle a traversé ces 5 dernières années, notamment au départ, en redoublant sa première année, car il n’est pas évident de trouver ses marques, son rythme, … Mais finalement, elle y est arrivée, en s’adaptant et en adaptant chaque jour son quotidien et ses engagement de part et d’autre, tout en étant toujours entièrement présente là où on l’attendait.

La suite après son diplôme en juin ? Elle ne le sait pas encore. Mais elle s’est donné les moyens d’avoir le choix. Car l’ostéopathie n’était pas qu’une porte d’accès au concours d’officier de gendarmerie, mais un choix raisonné de carrière, avec comme point commun avec ce dernier, l’aide à l’autre.

Pour finir, si quelqu’un pense devoir faire un choix entre formation et travail, entre deux mondes opposés, où un engagement total est requis, elle lui dirait une phrase que ses parents lui ont beaucoup répétée et dont elle s’est fait, un peu, une devise : « quand on veut on peut » !


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