ÊTRE OSTÉOPATHE
Le cadre législatif de l’ostéopathie a évolué depuis une vingtaine d’années.
Il est passé d’exercice illégal de la médecine à une profession reconnue de plus en plus plébiscitée par les français
UNE PROFESSION RECONNUE DEPUIS 2002
L’exercice de l’ostéopathie est reconnu et autorisé depuis 2002. La loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, indique dans son article 75 que « l’usage professionnel du titre d’ostéopathe (…) est réservé aux personnes titulaires d’un diplôme sanctionnant une formation spécifique à l’ostéopathie (…) délivrée par un établissement de formation agréé par le ministre chargé de la santé dans des conditions fixées par décret »
Depuis 2002, il est donc nécessaire de posséder le titre d’ostéopathe D.O (Diplômé d’ostéopathie) pour exercer l’ostéopathie.
Les actes autorisés
Une première définition de la pratique ostéopathique est donnée en 2007, dans le cadre du décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d’exercice de l’ostéopathie.
Une deuxième définition actualise la première en 2014 (dans le cadre du décret n°2014-1505 du 12 décembre 2014) : « L’ostéopathe, dans une approche systémique, après diagnostic ostéopathique, effectue des mobilisations et des manipulations pour la prise en charge des dysfonctions ostéopathiques du corps humain.
Ces manipulations et mobilisations ont pour but de prévenir ou de remédier aux dysfonctions en vue de maintenir ou d’améliorer l’état de santé des personnes, à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agent physique ».
Une formation réglementée depuis 2014
En 2014, ce même décret fixe le contenu de la formation (à travers un référentiel formation) pour les étudiants post-bac et professionnels de santé et la durée d’études à 5 ans (alors qu’auparavant, les écoles délivraient un diplôme en 3 ou 5 ans) :
-
4860 heures de formation pour les bacheliers, dont 1500 heures de formation pratique clinique incluant 150 consultations complètes et validées ;
-
1900 heures de formation pour les masseurs-kinésithérapeutes et sages-femmes ;
-
2300 heures de formation pour les pédicures-podologues et les infirmiers ;
-
800 heures de formation pour les médecins.
Les écoles d’ostéopathie doivent, depuis 2014 également, être agréées par le Ministère des Affaires sociales, de la santé et des droits des Femmes.
UNE APPROCHE GLOBALE
DE L'INDIVIDU
A l’origine, l’ostéopathie vient du grec osteon qui signifie os (dans le sens de structure) et pathein qui signifie « ressentir, être avec ». Elle a été créée à la fin du XIXème siècle aux Etats-Unis par un médecin Andrew Taylor Still alors qu’il sauvait 17 enfants atteints de dysenterie. Dans ses fondements, l’ostéopathie est une approche holistique c’est-à-dire du corps entier avec toutes ses composantes.
Cette vision est plus que jamais utile aujourd’hui, dans un monde où la médecine allopathique est hyperspécialisée. En effet, les déséquilibres de notre état de santé et les maladies ont une histoire qui s’inscrit dans notre corps au fil des années : les contraintes et les stress répétés, les chocs physiques et émotionnels y laissent des empreintes susceptibles de générer un jour ou l’autre une pathologie.
L’ostéopathe ne traite pas des maladies mais des patients. Il vise à leur redonner un état de santé optimal en utilisant un savoir-faire manuel diagnostique et thérapeutique dans le respect de quelques grands principes :
– Le patient est un être unique que l’on considère dans sa globalité corporelle et dans son histoire de vie qui lui est propre.
– l’influence des différentes parties du corps les unes avec les autres est prise en compte. Exemple : un mauvais fonctionnement de l’intestin peut être provoqué par des pertes de mobilité de la région des cervicales.
– le corps a la capacité de se guérir tout seul dans certaines limites, comme le prouve la cicatrisation. L’ostéopathe facilite cette auto-guérison.
Les adolescents sont souvent reçus pour des suivis préalables ou concomitants à des traitements orthodontiques, ou dans le contexte d’une activité sportive intense, mais aussi pour des scolioses, migraines, céphalées ou suites traumatiques.
Les critères de jugement utilisés permettent le suivi d’évolution des patients et la production de rapport de cas clinique, dont les résultats positifs s’avèrent des plus intéressants.